
Eté 2025 : nouvelle interdiction de fumer dans les lieux publics en France
Pourquoi les espaces sans tabac se généralisent en France : enjeux et bénéfices
Depuis l’été 2025, l’interdiction de fumer dans les lieux publics en France connaît une nouvelle extension. Cette mesure vise à protéger la population des méfaits du tabagisme passif, à soutenir l’arrêt du tabac et à améliorer la qualité de vie dans nos villes et quartiers. Elle s’inscrit dans le Programme national de lutte contre le tabac 2023-2027, avec l’ambition d’une Génération sans tabac d’ici 2032.
Comprendre la nouvelle réglementation
L’interdiction de fumer dans les lieux collectifs en France, initiée en 1991, a progressivement été élargie. Après les lieux fermés accueillant du public, les espaces non couverts des écoles et les aires de jeux pour enfants, elle s’étend désormais à de nouveaux espaces extérieurs :
- Parcs et jardins publics, y compris les terrasses de bars ou buvettes situées à l’intérieur.
- Plages bordant les eaux de baignade pendant la saison balnéaire.
- Zones d’attente des voyageurs (abribus, files d’attente de taxis).
- Espaces non couverts des bibliothèques et équipements sportifs.
- Abords immédiats des établissements scolaires et lieux accueillant des mineurs, dans un rayon d’au moins 10 mètres autour des accès publics.
Ces restrictions s’appliquent aux heures d’ouverture des lieux concernés et sont signalées par des panneaux spécifiques ou un marquage au sol.
Pourquoi étendre les espaces sans tabac ?
Le tabac est responsable de 75 000 décès par an en France, soit un décès sur huit. Le tabagisme passif, quant à lui, provoque entre 3 000 et 5 000 morts chaque année. La fumée de tabac contient plus de 4 000 substances chimiques, dont plus de 70 cancérogènes. Même en extérieur, il n’existe pas de seuil d’exposition sans danger.
L’adolescence étant une période de vulnérabilité particulière, limiter l’exposition des jeunes à la fumée et à l’acte de fumer contribue à dénormaliser le tabac et à prévenir l’entrée dans l’addiction. Par ailleurs, l’impact environnemental est majeur : chaque année, 30 milliards de mégots sont jetés en France, polluant sols et eaux. Un mégot peut à lui seul contaminer jusqu’à 500 litres d’eau et mettre 15 ans à se dégrader.
Quels impacts pour les citoyens et les collectivités ?
L’extension des espaces sans tabac apporte plusieurs bénéfices :
- Santé publique : réduction des maladies respiratoires, cardiovasculaires et des cancers liés au tabagisme passif.
- Environnement : diminution des déchets de mégots et des microplastiques.
- Qualité de vie : des espaces publics plus propres et agréables pour tous.
- Économies pour les communes : baisse des coûts de nettoyage et renforcement de l’image de villes exemplaires.
Comment s’adapter à ces nouvelles règles ?
La mise en œuvre de cette mesure passe par l’installation d’une signalétique « espace sans tabac » visible aux abords des lieux concernés. Le non-respect de l’interdiction expose les contrevenants à une amende forfaitaire de 135 €, pouvant atteindre 750 € en cas de récidive. La loi est contrôlée par la police nationale, municipale et des agents assermentés.
Les collectivités peuvent accompagner cette transition par des campagnes locales de prévention, en lien avec les établissements scolaires, associations et professionnels de santé.
La généralisation des espaces sans tabac est une étape majeure pour protéger la santé des citoyens, réduire la pollution et créer des environnements plus sains. C’est une mesure qui engage l’ensemble de la société à préserver les générations futures des effets nocifs du tabac.